– Antonin Darbeau, bandit de grand chemin

par Patrick Darbeau le 11 août 2018, modifié le 13 juillet 2023

Tout le monde a en mémoire la célèbre maxime de Jean de La Bruyère selon laquelle « nous descendons tous d’un roi et d’un pendu« , sous entendu d’un noble et d’une personne de « mauvaise vie » .

Eh bien, à défaut de « roi », j’ai découvert mon « pendu ».

Le faux Robin des Bois

Bien que je ne descende pas directement de lui (c’était le cousin germain de mon grand-père paternel), Antonin DARBEAU mérite de figurer au tableau… (d’honneur ?) des personnages marquants.

Mon lien de parenté avec Antonin Darbeau


Natif de Thuret (Puy-de-Dôme), Antonin DARBEAU est le second d’une fratrie de cinq enfants dont trois ne survivront pas et décèderont alors qu’ils sont encore nourrissons. Il est le cousin germain de mon grand-père paternel.

Antonin est né le mercredi 23 septembre 1885, fils légitime de Nicolas DARBEAU, manouvrier, puis maçon, âgé de 29 ans, lui aussi natif de Thuret, et de Marie GIRAUD, native de Limons (Puy-de-Dôme), âgée de 10 ans de moins que son époux. 

Acte de naissance d'Antonin Darbeau
Acte de naissance d’Antonin Darbeau


Après une enfance difficile, Antonin ira peu ou pas à l’école, et sera tout de même peintre. Lors du Conseil de Révision, son degré d’instruction n’est pas mentionné, mais on relèvera un handicap décrit comme étant un strabisme convergent à l’oeil droit.

Sans vouloir l’excuser pour son comportement malfaisant, ce handicap a dû provoquer chez ce garçon, un sentiment de révolte et d’humiliation. Dès son plus jeune âge, Antonin a dû en faire voir de toutes les couleurs à ses parents désemparés, et s’est adonné très vite à des fugues et de petits larcins… La maison de correction a pu être envisagée pour « redresser » ce petit vaurien, vicieux et effronté. En vain…

En 1901, il a 15 ans ; il n’est pas recensé à Thuret, alors que ses parents Nicolas et Marie, et sa petite sœur Joséphine Antonine, le sont : il a déjà quitté le domicile familial…

Thuret (Puy-de-Dôme)
Thuret (Puy-de-Dôme) – La commune natale d’Antonin Darbeau


Nous savons d’après le registre de matricule des armées, que Antonin DARBEAU est condamné une première fois « par jugement du Tribunal Correctionnel de Riom (Puy-de-Dôme) en date du 18 octobre 1902 à la peine de trois mois de prison pour vols .« 

Le quotidien régional « Le Moniteur du Puy-de-Dôme » relate, dans son édition du 20 juillet 1902, une première fois les faits :

« Tribunal correctionnel de Riom
Audience du 19 juillet
Darbot Antonin, 16 ans, de Thuret, est accusé du vol d’une montre en or, avec sa chaîne, d’un revolver et de deux bou­teilles de liqueurs, au préjudice de Fran­cisque et de Eugénie Mimy. Les objets sont estimés 145 francs.
Le père Darbot est cité comme civile­ment responsable. Tous deux font défaut.
Le prévenu est condamné à 3 mois de prison. »

Le quotidien « Le Moniteur du Puy-de-Dôme », dans son édition du 20 octobre 1902, rend compte à nouveau des faits :

« Tribunal correctionnel de Riom
Audience du 18 octobre
Vol. — Darbaud Antoine, 17 ans, culti­vateur à Thuret, est opposant à un juge­ment de ce siège qui l’a condamné, le 19 juillet dernier, à trois mois de prison pour vol.
Dans le courant d’avril, un vol fut com­mis chez un sieur Jean Mimy, voisin et ami autrefois du prévenu. Dans une ar­moire ouverte avec effraction, on avait dérobé une montre en or avec sa chaîne, un revolver, des bouteilles de liqueur, etc.
Darbaud, qui a été vu rôdant vers la mai­son Mimy, est accusé d’être l’auteur de ce vol. Il nie énergiquement, ainsi que son père civilement responsable, et accuse les témoins de faux témoignage. Son attitude et celle de son père sont mauvaises à l’au­dience. Le tribunal confirme, avec sursis. »

Vu son jeune âge, et le manque de preuves probantes, il bénéficiera d’un sursis et n’effectuera donc pas sa peine. Il a alors à peine 17 ans. 

Article du Moniteur du 20 octobre 1902
Article du Moniteur du 20 octobre 1902


Quelques mois plus tard, il est à nouveau condamné par jugement du Tribunal Correctionnel d’Issoire (Puy-de-Dôme) en date du 21 janvier 1903 à la peine de quinze jours de prison pour vols et mendicité.

Le 25 janvier 1903, le journal La Croix d’Auvergne fait état d’un nouveau méfait commis à Brassac-les-Mines :

Vagabond voleur

Un jeune homme de 17 ans, Antoine Darbeau, a été surpris en flagrant délit de vol. Aux gendarmes, il n’a pas su indiqué sa résidence habituelle. Aussi a-t-il été arrêté et conduit à la prison d’Issoire.

A peine six mois après, il est à nouveau condamné par un arrêt de la Cour d’Appel de Limoges (Haute-Vienne) en date du 31 août 1903 à la peine de deux mois de prison et 2 amendes de 10 francs pour vagabondage et tenue de jeux de hasard.

A peine libéré de prison, Antonin reprend les chemins de campagne, ou plutôt vagabonde de villages en villages, en empruntant les moyens modernes de l’époque.

Le 4 juin 1904, il est condamné par jugement du Tribunal Correctionnel de Gannat (Allier) à la peine de 100 francs d’amende pour contravention à la police des chemins de fer.

Une lourde condamnation financière, sachant qu’un journal coûtait à l’époque 5 centimes. Mais rien n’arrête Antonin DARBEAU. Il a le goût du voyage, du vagabondage, du maraudage… et du cambriolage. 

Condamnations
Un pedigree rocambolesque


Le quotidien « Le Moniteur du Puy-de-Dôme », dans son édition du 24 décembre 1904, fait le récit des faits :

« MOULINS. — Brelan de voleurs. — Ven­dredi ont comparu, devant le tribunal cor­rectionnel de notre ville, sous la prévention de vol, les nommés Antoine Darbot, âgé de 18 ans, chaisier, natif de Thuret (Puy-de- Dôme) ; Jules Margueretaz, 24 ans, voya­geur de commerce, d’origine italienne, et Jean Salque, 22 ans, colporteur, né à Cayres (Haute-Loire).
Le 20 novembre dernier, M. Daley, voya­geur de commerce à Paris, constatait la disparition de sa malle, qu’il avait déposée sur la banquette, dans la salle des Pas-Per­dus de la gare de Moulins. Cette malle, les prévenus s’en étaient emparés et l’avaient transportée à l’auberge Achard, où ils étaient descendus. Là, ils l’avaient ouverte et s’en étaient partagé le contenu, représentant une valeur d’environ 500 francs. Le lendemain, de bonne heure, ils étaient partis pour la foire de Cosne-sur-l’Œil [1], et c’est à leur retour, le soir de ce même jour, que la police qui, entre temps, avait découvert la malle dans le grenier de l’auberge Achard, les arrêta, tous vêtus des vêtements de M. Daley.
A l’audience, les prévenus ont dû recon­naître qu’ils avaient déjà eu maille à partir à maintes reprises avec la justice.
Le tribunal les a condamnés, savoir : Margueretaz, à huit mois de prison ; Darbot et Salque, à dix-huit mois de la même peine. »

La gare de Cosne-sur-l'Œil
La gare de Cosne-sur-l’Œil


Quant à l’autre quotidien régional du moment, « L’Avenir du Puy-de-Dôme », dans son édition du 24 Novembre 1904, relata en premier les faits :

« Audacieux Malfaiteurs
Lundi soir, vers 6 heures, un voyageur de commerce, M. Daley, 36 ans, de Paris, avait retiré sa malle de la consigne, à la gare de Moulins, et l’avait fait déposer sur la banquette de la salle des Pas-Perdus, en attendant de la faire enregis­trer aux bagages, puis il était allé faire une course en ville. A son retour, qu’elle ne fut pas la stu­péfaction du voyageur en constatant que sa malle, contenant pour 500 fr. d’effets d’habillement avait disparu.
Il porta plainte à la police qui commença aussitôt son enquête. Mardi soir, à la suite de certaines indications recueillies chez un débitant de la rue des Tanneries, où la malle avait été déposée, M. le commissaire de police cueillit les voleurs au restaurant, à leur retour de Cosne-sur-l’Œil [1], où ils étaient allés pour la journée.
Le premier arrêté se nomme Darbeau Antoine, âgé de 18 ans, né à Thuret (Puy-de-Dôme), se disant marchand ambulant, et recherché par le parquet de Riom pour un vol.
Jules Margueretaz, originaire d’Introd, province de Turin (Italie), âgé de 24 ans, essaya de s’enfuir et se cacha dans la cave où il fut découvert.
Le troisième larron avait réussi lui, à s’esquiver. Les agents le retrouvèrent chez un de ses «amis», rue de la Fraternité. Il était vêtu de tout un complet de cérémonie, redingote, chapeau haut de forme, provenant de la malle de M. Daley. C’est un nommé Salque Jean, 22 ans, originaire de la Haute-Loire.
Ils ont été écroués à la prison de Mou­lins.

Moulins autrefois
Moulins autrefois


« L’Avenir du Puy-de-Dôme », revient sur les fait dans son édition du 26 décembre 1904, en ces termes :

« MOULINS. — Un trio de filous
L’Avenir a parlé, en son temps, du vol d’une malle, commis au préjudice de M. P. Daley, 33 ans, vovageur, habitant Paris.
Les auteurs de ce vol, au nombre de trois, ont comparu vendredi devant le tribunal cor­rectionnel.
Rappelons les faits :
Le 20 novembre dernier, vers 6 heures du soir, M. Daley avait retiré sa malle de la consigne, à la gare, et l’avait fait déposer sur la banquette de la salle des Pas-Perdus, en attendant de la faire enregistrer aux bagages, puis il était allé faire une course en ville.
A son retour le voyageur ne fut pas peu surpris de constater que sa malle avait dis­paru.
Le lendemain, la police, qui avait reçu la plainte de M. Daley, découvrit la malle volée chez M Achard, restaurateur, rue des Tanneries, qui déclara qu’elle avait dû être ap­portée par trois individus qui étaient repartis le matin même pour Cosne-sur-l’Œil [1].
M. le commissaire de police organisa une surveillance active et il «cueillit» à leur re­tour nos trois voyageurs.

Article de l'Avenir du 26 décembre 1904
Article de l’Avenir du 26 décembre 1904

Le premier arrêté fut le nommé Darbeau Antoine, âgé de 19 ans, né à Thuret (Puy-de-Dôme), qui était recherché par le parquet de Riom, pour vol. Un de ses complices, Jules Margueretaz, originaire d’Introd, province de Turin (Italie), âgé de 24 ans, fut trouvé caché dans la cave du restaurant.
Un troisième larron avait pris la fuite. La police parvint à l’arrêter rue du Pont-Ginguet. Il était vêtu de tout un complet de cé­rémonie, redingote, chapeau haut de forme, provenant de la fameuse malle.
C’était un nommé Salque Jean, 22 ans, originaire de la Haute-Loire.
Les prévenus ont également volé, à la gare de Moulins, le même jour, un colis de chaus­sures.
A l’audience, ils contestent les faits, tous les trois prétendent avoir trouvé et la malle et le colis. Les antécédents de Darbeau et de Salque sont déplorables. Le premier a déjà subi plusieurs condamnations pour vol. Salque en a, à son actif, une douzaine, dont 4 pour vol.
Le Tribunal a condamné : Margueretaz à huit mois de prison ; Darbeau et Salque à dix-huit mois de la même peine. »

En 1906, après avoir purgé sa peine, notre protagoniste Antonin DARBEAU se rend quand même à la convocation du Conseil de Révision à Aigueperse et sera déclaré, malgré son handicap visuel, et son pedigree rocambolesque, « bon pour le service ».

Affecté au 2ème Bataillon d’Infanterie légère d’Afrique, il ne se rendra pas, par contre, le 4 décembre 1906 dans sa ville de garnison et sera déclaré « Insoumis ».

Et pour cause ! Condamné par jugement du Tribunal Correctionnel de Bourg (?) [2] en date du 21 novembre 1906 à la peine de six mois d’emprisonnement pour vols, tentative de vol et vagabondage, il est alors détenu à la prison de Clairvaux située à Ville-sous-la-Ferté (Aube). 

La prison de Clairvaux
La prison de Clairvaux


Il sera rayé des contrôles de l’insoumission le 2 décembre 1908,  » y ayant été inscrit à tort attendu que qu’alors il purgeait un condamnation qui n’a été portée qu’ultérieurement à la connaissance du bureau de recrutement (exécution de l’article 30, 3ème, de l’instruction du 20 mars 1906) ».

Domicile Clairvaux
Antonin Darbeau résidant à Clairvaux…


Enfin, la Commission spéciale de Langres (Haute-Marne) dans sa séance du 5 avril 1909, a décidé de réformer Antonin DARBEAU (Réformé n° 2) [3] pour « strabisme prononcé et amaurose [4] de l’œil droit ».

Le 6 août 1909, Le Progrès de la Côte-d’Or titre dans son édition du vendredi :

Fait divers
Voleur à la tire arrêté,

Chargés par M. Berger, commissaire divisionnaire chef de la 11e brigade de police mobile, d’exercer une surveillance à la fête de Saint-Loup (Haute-Saône), les inspecteurs Carlier et Manouvrier ont surpris en flagrant délit de vol « à la tire » le nommé Antonin Darbeau, 24 ans, sans domicile fixe, qui explorait les poches des personnes groupées autour de camelots forains.
Cet individu avait déjà, dans la journée, essayé d’escroquer le public au jeu des trois cartes, dit « jeu de bonneteau » [5] . Il a été écroué cette semaine et passera prochainement en correctionnelle.

Le 10 janvier 1910, se tenant sur la place Juranville, à la Foire du Palais, Antonin Darbeau est à nouveau interpellé à Bourges et envoyé à la Maison d’arrêt pour usurpation de fonctions.

Se disant inspecteur de la brigade mobile de Tours, il interpella plusieurs personnes, leurs demandant leurs pièces d’identité et menaçant de les faire arrêter.

Sur plainte déposée à la police, une enquête fut ouverte et, dans la journée de lundi, le faux inspecteur fut arrêté.

La Dépêche du Berry, dans son édition du 13 janvier 1910, narra de façon humoristique, l’épisode :

MOSSIEU L’INSPECTEUR…
Un maniaque.- Il veut être policier. Il demande les papiers des gens. – Il se fait arrêter
C’est extraordinaire comme, dans la vie, on rencontre des gens maniaques ! Depuis la vieille dame qui bichonne son affreux toutou en passant par le vieux garçon pour qui le brézin et le bonnet de coton à pompon sont choses sacro-saintes on arrive à l’individu qui a soif de décorum.
Ah celui-là, par exemple, c’est un genre. Il n’est rien mais il veut être tout. II lui faut des galons et, comme lorsqu’on prend des galons on n’en saurait trop prendre il s’en fourre jusque-là.
Est-il dieu, table ou cuvette ? interrogerait le poète ?
L’homme décoratif est tout cela en même temps mais ne saurait décemment choisir sa catégorie.
Antonin Darbeau, 24 ans, colporteur demeurant à Bourges depuis quelques jours 11, rue Parerie, était venu dans notre ville s’installer place Juranville où se tient la foire du Palais.
Et là, auprès de ses collègues forains il posait… Il se laissait passer pour inspecteur de la police mobile de Tours et il leur demandait leurs papiers les menaçant à tout bout de champ, des foudres de la justice.
Avant-hier, l’un de ces marchands forains qui n’avait rien des figurants de Courteline dans « Monsieur le Duc » se fâcha et alla demander si Môssieu l’Inspecteur allait bientôt lui donner la paix.
Naturellement, l’honorable M. Molinier, commissaire de police interrogea : « Quel est cet inspecteur ? »
– Mais M. Darbeau !
– Eh bien attendez, je m’en vais l’inspecter, moi et ça ne va pas faire un pli !
Darbeau fut séance tenante arrêté et écroué pour usurpation de fonctions mais sa marotte était telle qu’il jura être bel et bien inspecteur de police et vous verrez que par devant le tribunal, il revendiquera de
façon ferme ce titre.
Quand les hannetons vous travaillent ! …

Enfin le Progrès de la Côte-d’Or signale dans son édition du 8 mars 1910 : 

Singulier personnage
Vendredi soir, vers 4 heures, l’agent de police et le gendarme de service à la gare de Moulins, ont été requis à l’effet d’appréhender un individu qui était monté sans billet dans le train pour la direction de Chagny.
Cet individu, qui a déclaré se nommer Antonin Darbeau, être né à Thuret (Puy-de-Dôme) le 23 septembre 1885 et exercer à Dijon la profession de camelot a été trouvé nanti d’un colis postal et d’un coupon d’étoffe qui, à n’en pas douter, proviennent d’un vol.
Darbeau est un repris de justice sous le coup d’une interdiction de séjour.
Il a été provisoirement enfermé au violon en attendant d’être interrogé.

Après, plus aucune trace de notre truand légendaire, comme envolé, ou plutôt disparu de la circulation. Le registre de matricule de l’Armée conclut brutalement par cette mention lapidaire : « Recherché infructueusement en mars 1916, existence incertaine »

C’est la dernière mention qui clôturera le long périple de ce faux Robin-des-Bois : Thuret, Riom, Issoire, Brassac-les-Mines, Limoges, Gannat, Moulins, Cosne d’Allier, Bourg, Clairvaux, Langres, Dijon, Saint-Loup, Bourges… Il n’a alors que 30 ans.

Extrait du registre de matricule
Extrait du registre de matricule


Nous sommes alors en pleine guerre contre l’Allemagne, l’Armée a pourtant besoin de chair à canon, et on ne rigole pas avec les déserteurs !

Si vous vous sentez une âme de chasseur de prime, alors vous êtes invité à partir à sa recherche. Toute piste susceptible de compléter ses péripéties sera la bienvenue. La découverte de son acte de décès serait une véritable consécration…

[1] Cosne-sur-l'Œil : Ancien nom de Cosne-d'Allier (Allier) rebaptisée en 1914
[2] Le département n'est pas précisé : peut-être Bourg (Gironde) ou Bourg-en-Bresse (Ain), mais plus vraisemblablement Bourg (Haute-Marne) parce que situé dans l'arrondissement de Langres - voir plus haut
[3] Réformé n° 2 : réformé pour une invalidité résultant d'une blessure ou d'une maladie sans rapport avec le service
[4] Strabisme : Défaut de parallélisme des axes visuels, se traduisant par la déviation d'un œil ou des deux yeux. Amaurose : Perte totale, généralement soudaine, de la vue, sans lésions décelables de l'œil même, ni troubles fonctionnels de son système optique. L'amaurose peut être d'origine toxique, nerveuse ou congénitale. (Le Petit Robert)

[5] Le bonneteau est un jeu d'argent, un jeu de dupes de l'ordre de l'escroquerie, proposé à la sauvette dans les marchés et dans les lieux publics, pratiqué par des filous qui provoquent les gens à jouer pour escamoter leur argent.